Eric Zemmour en proie au doute
Le 1er décembre 2010, la CEI proclame Alassane Ouattara vainqueur de l'élection présidentielle. Le lendemain, Eric Zemmour intervient sur RTL. Le ton est serein, confiant et ce-dernier confirme que "Alassane Ouattara est vainqueur officiel de l'élection présidentielle." A travers la description qu'il fait ensuite de cette crise, un fin connaisseur du dossier ivoirien semble apparaître. Il rappelle même que Henri Konan Bédié est à l'origine du concept d'ivoirité, concept au nom duquel Alassane Ouattara n'était pas éligible à l'élection présidentielle de 2000, alors remportée par Laurent Gbagbo.
Un mois plus tard, le 8 janvier 2011, Eric Zemmour "revendique une certaine complexité" sur le plateau de l'émission On n'est pas couché (animée par Laurent Ruquier, animateur que j'apprécie beaucoup d'ailleurs). Et alors que ce-dernier pense clôturer le débat sur une vérité générale, E. Zemmour tient à aller jusqu'au bout de son propos. Il reconnait ainsi: "quand je vois la Communauté Internationale [...] unanimement dire c'est Ouattara, je me méfie. Je me dis y a une embrouille [...]."
Ce scepticisme affiché par Zemmour, surtout lorsque l'on se souvient de ses propos passés, montre bien que la pensée évolue. Ce changement se remarque notamment à travers le jargon employé par la presse internationale. En effet, on ne parle désormais plus de Communauté Internationale mais de quasi Communauté Internationale. On se rapproche de la vérité: que s'est-il réellement passé dans les urnes le 28 novembre denier ?
--MD