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Point (de vue) sur la crise ivorienne
22 janvier 2011

Et après le 31 janvier 2011 ?

Lors d'une interview diffusée sur TV5 le 19 janvier dernier, Alassane Ouattara affirmait que "l'objectif est que toute cette situation se normalise d'ici quelques jours, donc avant la fin du mois", et ce, peu importe les moyens à employer. La date butoir du 31 janvier est donc capitale pour l'avenir de la Côte d'Ivoire. En effet, L. Gbagbo a été menacé à plusieurs reprises d'être délogé par la force s'il ne rendait pas le fauteuil présidentiel au Président élu, A. Ouattara. L'ONU, la France, les Etats-Unis ainsi que d'autres pays africains sont mobilisés.

Le problème est que si le 31 janvier l'attaque en question n'a pas lieu, c'est toute la Communauté Internationale qui perd de sa crédibilité...car ce serait bien la énième menace non portée à exécution. De l'autre côté, le camp Gbagbo se verra renforcé de facto, voire durablement installé. Dès lors, l'attaque armée semble imminente. 

La stratégie d'une exfiltration qui épargnerait les civils semble irréaliste car au-delà des forces armées (FDS), Gbagbo a bel et bien de fidèles partisans. Ainsi, dans le cas où l'intervention aurait effectivement lieu, la Côte d'Ivoire serait alors plongée dans une guerre civile... 

...C'est pourquoi ils s'opposent à une intervention armée:

  • "Nous sommes donc d'avis que toute intervention militaire dans le cas particulier de la Côte d'Ivoire, aurait un effet néfaste, avec de graves conséquences au-delà de ses frontières." Edouard Dos Santos, Président de l'Angola.

  • De même pour la Gambie qui s'oppose à toute option sur le dialogue.

  • Au Ghana, l'ancien Président Jerry Rawlings, après lecture du rapport sur la médiation faite par Thabo Mbeki (qui n'a jamais été rendu public), préconise les solutions pacifiques. Il propose notamment la mise en place d'un comité d'évaluation. Il faut cependant préciser que l'actuel Président J. A. Mills n'exclut désormais plus la solution militaire.

  • En Afrique du Sud, le Président J. Zuma préconise également une analyse des faits. Le Président Ougandais, Y. Museveni s'inscrit également dans cette logique de résolution pacifique de la crise, en raison de l'incertitude qui pèse sur l'identité du véritable vainqueur de cette élection (Bloomberg).

  • Au niveau national, la CSCI préconisait "le non recours à toute intervention armée pour le règlement de la crise" dans sa proposition de sortie de crise.

D'autres blogs militants parmi lesquels IvoireVox. Et de nombreux ivoiriens établis en Côte d'Ivoire et à l'étranger.

Je m'y oppose également !

--MD

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